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19 mars 2010
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Résultats de la consultation des autorités sur le projet « Région de la capitale suisse » - Large volonté de collaborer

Les quatre cantons consultés de Fribourg, de Neuchâtel, de Soleure et du Valais se disent prêts à collaborer à la mise sur pied de la « Région de la capitale suisse ». A l’exception de Moutier, les 16 villes consultées expri-ment également un avis positif. A l’occasion de cette consultation, l’Office fédéral du développement territorial a pour sa part confirmé qu’il traiterait désormais la Région de la capitale suisse sur un pied d’égalité avec les trois autres espaces métropolitains. Les décisions qui donneront forme au projet seront prises en commun à la faveur de deux conférences en juillet et décembre de cette année.
Le canton et la ville de Berne avait lancé,à la mi-2009, le projet« Région de la capitale suisse». Un intense processus a permis ensuite de définir l’espace envi-sageable  pour améliorer la collaboration entre villes et cantons dans plusieurs domaines. Le but commun est de renforcer la région aux plans national et inter-national. En janvier dernier, la délégation des autorités a soumis aux cantons et villes partenaireséventuels un rapport de la direction de projet externe avec des premières idées.

Le résultat de la consultation est positif : les quatre cantons consultés ainsi que 15 villes sur 16 se sont déclarés prêtsà concrétiser ensemble le projet de Région de la capitale suisse lors d’une phase de réalisation. La plupart des participants voient dans les propositions formulées dans le rapport une base utile pour de fu-tures discussions. Dans leur grande majorité, les villes se disentégalement dis-poséesà collaborer dans des groupes de travail thématiques. Pour le maire de Berne et président de la délégation des autorités Alexander Tschäppät, le nom-bre important de réponses positives montre que l’idée aété comprise et trouve un accueil favorable. Pour le conseiller d’Etat Andreas Rickenbacher, il faut que la 
Région de la capitale suisse développe, outre une utilité concrète, une identité commune, une vision et une mission. Il importe particulièrement d’optimiser le système de création de valeur de la Région de la capitale suisse dans l’intérêt de chacun de ses acteurs.

La collaboration au projet s’avère importante pour les cantons et villes partenai-res. Pour le conseiller national et maire de Soleure Kurt Fluri, qui représente les villes consultées, cette initiative s’apparente dans beaucoup de casà marcher sur une corde raide. Le projet ne doit pas mettre un terme aux relations existantes. Le conseiller aux Etats neuchâtelois Didier Berberat, président de la ville de La Chaux-de-Fonds, soutientégalement l’initiative de la ville et du canton de Berne. A ses yeux, l’avenir d'une ville de taille moyenne passe par l'intégrationà une dy-namique d'agglomération. Berne tout comme La Chaux-de-Fonds et les autres villes partenaires de la Région de la capitale suisse pourront ainsi se montrer compétitifs vis-à-vis des très grands centres urbains du pays.

Le projet de Région de la capitale suisse a aussi reçu le soutien de la Confédéra-tion. Georg Tobler de l’Office fédéral du développement territorial, a confirmé que dans le cadre du projet de territoire Suisse, la région serait traitée sur un pied d’égalité avec les trois autres espaces métropolitaines (Zurich, Bâle et Bassin lémanique). Cette exigence, a-t-il affirmé, aété formulée avec raison par la ville et le canton de Berne. Il leur appartient désormais de donner un contenu au projet.

Les avis des organes consultés fournissent des indications précieuses pour la phase de réalisation. La Région de la capitale suisse ne doit pas se disperser dans de nombreux domaines, mais miser sur les atouts communs. Il convient dé-sormais de développer des projets concrets pour démontrer la valeur ajoutée d’une telle organisation. Les domaines dans lesquelles tant une coopération qu’une concurrence sont possibles doiventêtre clarifiés au plus tôt. Les villes et cantons consultés saluent la coopérationà géométrie variable et l’approche pragmatique s’agissant de l’appartenanceà la région. Ce principe répond aux besoins des différents partenaires qui, par leur géographie des transports et leur identité culturelle, ne peuvent pas se tourner exclusivement vers Berne. Les ré-ponses montrent que les partenaires sont conscients de la complexité et de la difficulté d’une collaboration au sein d’un espace hétérogène.

Prochainesétapes

Après les résultats positifs de la consultation, la délégation des autorités est pas-séeà la phase de réalisation. L’objectif est de concrétiser, d’icià fin de l’année, le projet de Région de la capitale suisse en concertation avec les partenaires concernés. La Région de la capitale suisse doitêtre visible et palpable, et devenir un acteur incontournable dans le débatéconomique, régional et social de ce grand espace. La ville et le canton entendent mettreà profit le laps de temps dont ils disposent pour matérialiser ce projet important.

Priorités au plan du contenu
  • Il est prévu, sur la base de projets concrets, de définir en commun le potentiel en matière de collaboration et de fixer les modalités de cette concertation. Les dossiers prioritaires sont les transports, la formation, la culture, l’aménagement du territoire et l’économie ainsi qu’éventuellement la politique de la santé. Des groupes de travail au sein desquels seront représentés les cantons et les communes concernées seront formésà cet effet.
  • Le système de création de valeur de la Région de la capitale suisse, qui en-globe des domaines tels que la politique, les administrations publiques, le ser-vice public ainsi que les techniques médicales et les organisationsà but non lucratif, constitue la carte maîtresse de cette entité. En concertation avec les secteurséconomiques proches du centre politique, la région dispose là d’un potentieléconomique considérable qu’il convient d’exploiter et de mettre en valeur. Un groupe de travail seraégalement chargé de la concrétisation de cette question.

La première conférence consacréeà la Région de la capitale suisse est prévue pour début juillet 2010. Lors de cette rencontre, les partenaires concrétiseront l’organisation et la collaboration. En décembre prochain, les cantons et villes par-tenaires devraient se prononcer définitivement sur une forme commune de coo-pération et lancer les projets correspondants. Pour Alexander Tschäppät, la Ré-gion de la capitale suisse doit permettre l’affirmation de besoins variables, d’idées innovatrices et d’une coopération sous toutes ses formes. Aux yeux du maire de Berne, la prospérité n’émergera pas de la concurrence, mais de la coopération. Il importe que chacun ne s’arrête pasà la défense de ses propres intérêts, mais aille au-delà enœuvrant dans la perspective de la région tout entière.


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